Encore une fois, je m'était enfuis loin du camp. Je me retourna pour vérifier que personne ne m'avait suivi. Je huma l'air et ne sentit rien d'autre que l'humidité de l'automne. Odeur qui ne me déplaisait pas. La voix était libre, je continua donc a longer la rivière quand je vis au loin une petite île. Elle était assez petite, mais avait l'aire tranquille. Il fallait nager pour y accéder. Parfais, là au moins, personne ne viendras me chercher. Je sortait plus souvent qu'avant. Plus le temps passait, plus mon envie de liberté s'intensifiait. Quand je fus près de l'îlot, je m'approcha un peu plus de la rive. Sans en connaitre la raison, j'était anxieuse. J'avait l'impression de ne pas être seule. Je devrais peut être faire demi-tour. Je regarda la petite île avec regret, puis je commença a m'éloigner. Soudain, je buta dans une boule de fourrure qui me fit trébucher. Surprise et méfiante, je me cacha d'un bond dans un buisson et épia la fourrure -qui était en faite un loup- se réveiller de surprise. Voila d'où venait mon anxiété. Il ne tardera pas a me voir, quelques secondes maximum. J'attendis donc qu'il se relève et se tourne vers ma cachette, a moins que ce soit un loup sourd, aveugle et dépourvut d'odorat et qu'il ne se rende pas compte que j'était là.